Publié dans Politique

Trafic de drogue - Le fournisseur en « space cake » des lycéens épinglé

Publié le vendredi, 08 juillet 2022

Alors que le phénomène semblait se raréfier après les arrestations précédentes de petits revendeurs, voilà que le trafic de drogue sous forme de « space cake » destiné surtout aux jeunes et autres lycéens de la Capitale, a repris ses droits. Et c’est ce qui venait de se produire récemment avec une autre et nouvelle arrestation d’un jeune revendeur de la ville. Ce dernier qui prépare lui-même ses space cakes et autres cookies truffés de drogue et que certains jeunes addictés raffolent. Déféré, il fut placé sous mandat de dépôt, jeudi dernier.

Selon justement la Police, un renseignement a permis de savoir que des lycéens de la Capitale viennent prendre livraison directement des petits gâteaux chez cet apprenti pâtissier à l’allure d’artiste avec ses dreadlocks et son barbichette. Et qu’à leur tour, ceux ayant acheté agissent ensuite comme des petits dealers dont leurs clients ne sont autre que leurs camarades de classe. Puisqu’on a affaire à des jeunes étudiants encore mineurs, la Police a jugé de ne pas révéler, ni le nom ni l’emplacement de l’école, encore moins du quartier où le dealer a été arrêté. « C’est pas pure raison de sécurité que nous tairons expressément le nom de l’établissement scolaire », s’est contenté d’expliquer une source policière. 

Ce genre de moyens afin de priser de stupéfiants gagne de plus en plus de terrain chez les jeunes élèves de la ville. A preuve, deux étudiants ont été arrêtés aussi en revendant leurs space cakes à leurs collègues d’un lycée implanté à Antananarivo, il y a quelques semaines de cela. De plus en plus de lycéens cèdent donc à la sirène de la tentation, la curiosité jointe à la gourmandise à la vue de ces gâteries « spéciales » aidant.

Des drogues récréatives chez la résidente d’Ampefiloha

Mais il n’y a pas que les petits gâteaux très tentants pour séduire les adeptes des produits psychotropes. Jeudi dernier, une résidente de 30 ans du quartier d’Ampefiloha est tombée entre les mains de la brigade des stupéfiants à Anosy. En cause, on a trouvé une assez importante quantité et une variété de substances narcotiques à son domicile. Tout a commencé par la méfiance des policiers envers ce couple qui venait d’élire domicile à la Cité Ampefiloha. 

Après une période d’observation des manèges des nouveaux venus mais aussi la surveillance de leurs allées et venues, les limiers de ladite brigade de la Police se sont alors finalement dépêchés à l’endroit pour contrôle et constat de visu.

C’était dans ces circonstances que les enquêteurs découvrent, non sans surprise, toute cette panoplie de substances psychotropes dont l’utilisation et le commerce sont interdits, sauf autorisation spéciale, chez ce couple : 9 plaquettes d’oxazepam, deux de Bromazepam, une autre de Paracétamol Codéine mais aussi du Tramadol. « Ces derniers entrent dans la catégorie des drogues récréatives et hallucinatinatives », explique la Police. Mais les policiers y ont trouvé aussi 1,7g de skunks ainsi que des accessoires utiles à une prise de drogue.

Au cours de l’enquête, la trentenaire a admis que toutes ces drogues seraient prévues à l’usage personnel de son mari. Mais que ce dernier est passé à son foyer, et pour la dernière fois, deux jours avant cela. L’affaire devra être incessamment déférée au Parquet.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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